La Dominique
Située entre la Martinique et la Guadeloupe, on y accède par l'Express de Iles en 1h 30.
Le Sud à Scott Head
C'est le domaine de la plongée. Sites superbes, faune et flore préservées, tout y est, tombants vertigineux où on choisit sa profondeur en fonction du niveau, grottes, patates de corail, hypocampes délicats, baracudas, les paliers se font sur des petits fonds style jardins où il fait bon s'éterniser etc... Une curiosité, le site de Champagne et ses bulles chaudes qui sortent du fond.
Météo médiocre pour nous au mois d'août qui aurait mérité parfois des lampes en plein jour, mais le club de plongée de Soufrière a géré au mieux. Un lien vers ce club de Soufrière (Nature Dive Island), bon matériel, moniteurs compétents, accueil parfait, hébergement... un régal. Le plus, un petit bassin d'eau chaude soufrée devant l'église pour patienter entre deux plongées. Toutes les plongées se font à partir de bouées, pas d'ancres qui détruiraient le corail. Les distances sont très courtes, 10' pour accéder aux sites.
La fin d'après midi révèle une activité surprenante à Scott Head, base ball pour les jeunes, loto pour les femmes (les cartons sont dessinés sur le sable et on coche avec des pierres), domino pour les hommes, discussions autour des barques de pêche, tout le village est dehors, tout le monde rigole, quelle ambiance !!!
Pour les terriens, à voir : les fumeroles de Soufrière, le village de Scott Head, le petit fort du bout du monde.
La formation du cratère de Scott Head
Diaporama |
Diaporama plongée |
Vidéo plongée |
Le Nord - Calibishie
La route longeant la côte Est, la zone réservée aux indiens Caraïbes, est superbe. Ces indiens sont les seuls descendants des premiers occupants de l'île, oubliés par les envahisseurs et les colonialistes, probablement grâce au relief torturé et au peu d'intêret commercial de La Dominique. Pas de plages, la côte est sauvage, ouverte à la houle de l'atlantique et la route passe en hauteur donnant des points de vue remarquables à chaque virage ! Comme partout sur l'île (ou presque), la population locale est d'une gentillesse à faire pâlir nos sociétés "évoluées". Il suffit d'arrêter la voiture et d'ouvrir une carte pour voir immédiatement quelqu'un traverser son champ et engager la conversation, demander si on a besoin d'un renseignement, s'enquérir de notre opinion sur l'île. Il vaut mieux laisser le bras à la portière pour dire bonjour à tout le monde en passant. On y rencontrera une fabrication artisanale et ancestrale de Kassav, pâte extrait d'un tubercule, le manioc, agrémenté de coco, c'est délicieux. L'artisanat est basé sur le travail des troncs de fougères géantes qui deviennent des masques, et sur la vannerie. Tout au Nord, cascades perdues (Chaudière et Pennville), population encore plus étonnée de rencontrer des touristes sur les petites routes sinueuses, on est à Vieille Case... au bout du monde. Après des heures de recherches, nous trouverons enfin la plage de Batibou, bien cachée donc totalement déserte. |
Le centre - la montagne
Nous logeons près de Wotten Waven, chez Ophélia, chanteuse connue et très populaire dans les Antilles et aux Etats Unis, une "diva" sympathique et accessible de la musique Zouk. Elle gère un petit ensemble de bungalows au pied d'une falaise de verdure très bien située pour accéder aux différents sites du secteur. Au menu, cascades, randonnées, bains soufrés tièdes, chauds ou brûlants en pleine nature. De l'eau à profusion dans un décor totalement préservé, digne de Tarzan ! Les trajets doivent se compter en temps et non en kms au regard du relief et des routes. Pour certaines randonnées ou visites, un guide ou de très bonnes notions d'orientation sont nécessaires. |
Roseau
Capitale de La Dominique. Maisons en bois colorées et ambiance "Rasta". Bob Marley est partout. Le mouvement Rasta est originaire d'Ethiopie, vers 1920, avec pour guide Haillé Sélassié, Ras (prince) Tafari (nom de Sélassié avant son couronnement)... En dehors de la Jamaïque, c'est en Dominique que le mode de pensée rastafari est le plus actif. Lutte passive contre la toute puissance blanche, respect des autres, existence proche de la nature, cuisine saine à base de légumes et de plantes aromatiques, humilité et solidarité... et quelques plaisirs annexes, marijuana et reggae. On est loin de la caricature européenne du rasta ! Chaque mardi, un bateau américain de croisière déverse ses milliers de touristes pour la journée. Ce jour là, les prix grimpent et l'ambiance est beaucoup plus tendue qu'à l'habitude. L'artisanat local disparait pour laisser la place aux souvenirs à l'éffigie de ce paquebot. |
Conclusion... si la Dominique authentique vous intéresse, dépêchez-vous !